Si aujourd’hui, les collections sont exclusivement tournées vers les arts du feu et plus particulièrement les céramiques produites par la Faïencerie de Sarreguemines, cela n’a pas toujours été le cas. Du cabinet de curiosités de 1922 au Musée de la Faïence de 2022, les collections ont une histoire mouvementée, à l’image de celle de notre territoire au cours du 20^e siècle…

Créé par arrêté municipal le 25 décembre 1922, le « Musée municipal d’histoire régionale et d’histoire naturelle » ouvre ses portes en avril 1929, dans une ancienne caserne de la ville. Une chambre lorraine y côtoie des objets militaires ; les objets océaniens de Nicolas Hamman dialoguent avec les trouvailles archéologiques d’Emile Huber et, au hasard d’un couloir, on retrouve un cheval naturalisé, des papillons, une vieille voiture ou encore des monnaies anciennes. Seules quelques céramiques rappellent la Faïencerie qui a fait la renommée de la ville.

Les collections - reconstituées après les lourdes pertes des années 1940 - trouvent enfin un lieu d’exposition pérenne en novembre 1972, autour de l’ancien Jardin d’Hiver de Paul de Geiger. Après la mise en vente à Drouot d’oeuvres majeures par la nouvelle direction de la Faïencerie en 1987, la population prend progressivement conscience de la nécessité de sauvegarder le patrimoine local. La thématique faïencière s’affirme de plus en plus et, au début des années 2000, le Musée régional devient « Musée de la Faïence ». Retour sur cent ans d’évolution des collections du Musée entre art et tradition populaires, archéologie… et céramique !